BOIS-PIERRE-PAPIER
« Ce qui est simple est ce qui est le plus difficile à faire. Ce qui est court se lie plus vite »
Jean Dupuy.
JOUER À Y-PU-DU (BOIS-PIERRE-PAPIER)
(OU Y-DU-PU OU PU-Y-DU OU DU-PU-Y…)
Le Y-PU-DU est un jeu de main imaginé le 2 aout 2020 qui, par certains aspects, peut faire penser au Chi-Fu-Mi. Il consiste à associer avec dextérité Bois-Pierre-Papier (ou Branche-Caillou-Feuille, ou Tasseau-Galet-Carton, etc.) à deux ou trois mains.
En revanche, la règle diffère puisque l’objectif n’est pas la victoire, mais l’art de combiner ensemble les éléments pour créer des figures équilibrées, sensibles amusantes, spectaculaires, simples ou complexes réalisées seul, à deux ou à trois joueurs ou joueuses.
Si la figure se construit pour soi, elle s’adresse aussi à ses observateurs; une même figure peut alors prendre des tournures différentes selon l’angle de vue adopté.
Bien évidemment il est possible de tordre la règle pour peu qu’elle soit partagée: un o peut prendre forme sur le caillou, la main peut dresser plusieurs branches, la feuille peut se plisser. Etc.
Comme tout langage, la composition élaborée par la succession des figures peut elle aussi rentrer dans le jeu et prendre selon les cas quelques tournures anagrammatiques, se faire outil d’interprétation des œuvres d’Ypudu (Dupuy*), ou, encore et bien plus amusant, être moteur d’invention pour le corps et autre gymnastique intellectuelle.
Chacun peut ainsi construire sa petite philosophie associant corps, matière et geste.
Si, contrairement aux apparences, le Y-PU-DU nécessite de la concentration (surtout pour des doigts boudinés tels que les miens), c’est aussi un jeu léger.
* Ce jeu a d’abord été élaboré pour étudier une particularité du travail de Jean Dupuy qu’est la recherche de signification par l’assemblage du bois, de la pierre et du papier. Mais ça a vite dérapé.
** Pour participer à la constitution d’une collection de Y-PU-DU, c’est ICI
JEAN DUPUY
CHARPENTIER
Terrain : Pierrefeu
26 juillet 2020
ÉLOGE DU MOINS QUE RIEN
Charpentier: Artisan qui façonne les bois, les assemble et entreprend des travaux de charpente.
Matelot chargé d’effectuer sur un bateau les réparations des objets en bois.
Pêcheur de baleine, qui dépèce l’animal afin de retirer le lard (cf. charpenter A).
Auteur habile à établir le plan d’une œuvre littéraire, d’une pièce, d’un scénario, ou la composition d’un tableau.
Si on connait parfaitement Jean Dupuy anagrammiste on ne saurait oublier le Dupuy charpentier. Et c’est, tout compte fait, certainement un peu le même art de construire, de combiner les morceaux dans un sens, puis dans l’autre, avec la même adresse, la même économie et la même dextérité que celles qui manient le langage.
A de rares exceptions près (et qui datent), ce jeu de main s’organise autour de trois registres matériels solidaires: bois, pierre, papier.
Sur les hauteurs de Pierrefeu, là où la roche s’embrase sous le feu du soleil, le charpentier assemble les formes simples du bois modeste, escaliers pas plus large qu’un pied, étagères frugales, mezzanines et tables de travail au petit soin pour les petits coins, juste ce qu’il faut à peu de clous, tout contre la roche où passait l’eau il y a quelques milliers d’années ; au sommet de la coline, les artères de calcaires palpitent, les galets ont remonté la rivière jusqu’ici, chargés de leur lettre, o, i, c, x, etc., au pied du mot : « Oh cet écho », « Ici ». Le papier reçoit les constructions littéraires du peintre, plus encore, ce carré blanc comme le lard (de baleine), c’est l’atelier, le loft, la galerie, la cuisine, le terrain de jeu et d’exercice du charpentier. Jean, charpentier, pêcheur de baleine, occupe son temps à faire simple, si simple, si possible, avec ce si bon moins que rien. Ni plus ni moins.
Nota bene: Ce « chapitre » est le versant optimiste du chapitre « Achab, la guerre des pierres« . Le revers de la pierre.
AXE 1 : Sur l’œuvre de Jean Dupuy
AXE 2 : Écopoïétique, mobilité des objets et du regard
AXE 3 : Les charpentiers (suite)
AXE 4 : Analyse et exprimentation
MEMBRE DE L’ÉQUIPE: Pierre Baumann.
Ce jour-là nous étions en famille accueillis par Jean, Augustin Dupuy et Anna Tomaszewski. Il y avait aussi Olga Adorno, Mathieu Dupuy et Philippe Demontaut.
DÉMONSTRATION
A°) La distance (à vol d’hirondelle) entre la tête de Dupuy et « La Tête Du Puy » est très exactement de 3,6 km, soit visible à l’oeil nu.
« On ne se perd pas de vue! »*
C.Q.F.D.
(voir schéma)
B°) Compte tenu de la vitesse de vol d’une hirondelle [60 km/h], il lui faudrait à peine 3,6 min (soit aux alentours de 288 battements de cœur, le rythme cardiaque de l’hirondelle étant sensiblement celui de Jean) pour passer d’une tête à l’autre.
« Keep in touch! »**
C.Q.F.D. (Bis).
Étonnant!
* et **: expressions familières de Jean Dupuy.
PIERREFEU
260720_L’atelier
BOIS
PIERREFEU
260720_L’atelier
BOIS
PIERREFEU
260720_L’atelier
BOIS
PIERREFEU
260720_L’atelier
BOIS
PIERREFEU
260720_La_petite_table_d’écriture
BOIS
PIERREFEU
260720_La_petite_table_d’écriture
BOIS
PIERREFEU
260720_Le_galet_dans_l’atelier
PIERRE
PIERREFEU
260720_Le_rocher_dans_la_maison
PIERRE
PIERREFEU
260720_La_lampe_comme_il_faut
PAPIER
PIERREFEU
260720_La_deuxième_table_d’écriture
PAPIER
PIERREFEU
260720_La_deuxième_table_d’écriture_et_ses_scies
PAPIER
PIERREFEU
260720_Les_dicos
PAPIER
PIERREFEU
260720_Jean_Dupuy
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