GESTE ET MATIÈRE
« Notre lecture du travail de Michel Guérin est sous-tendue par une dimension performative à au moins trois dimensions :
Premièrement, notre lecture est performative parce qu’elle tente de convertir une pensée philosophique en énoncé plastique (traduction).
Deuxièmement elle est performative parce qu’elle assimile l’acte même de lire et de dire à un geste plastique (action, énonciation).
Troisièmement la lecture est performative parce qu’elle élabore des mécanismes de dialogues, d’écoute (conversation, infusion).
C’est cette triple dimension performative (traduction, action/énonciation et conversation/infusion) de la lecture qui contribue à produire un ensemble de micro-Figures prises dans le mouvement et le temps. »
P. Baumann (2024)
EXPÉRIENCE PRATIQUE DE LA PHILOSOPHIE DE MICHEL GUÉRIN
Terrain: Monclus (hameau de Monteil), Maison Papillon (Gard),
10 > 16 MARS 2024
Présentation publique:
Vendredi 15 mars 2024 à Monteil.
Mercredi 17 juillet 2024 par Pierre Baumann dans le cadre du colloque Figues de Michel Guérin au Centre Culturel International de Cerisy (Normandie).
Hypothèse : Peut-on appréhender la philosophie de Michel Guérin comme on s’emparerait d’outils au service de l’expérience plastique, ce qui, sauf erreur, n’a pas été si souvent testé ?
Autrement dit, les grandes idées de Michel Guérin peuvent-elles porter une pensée pratique évidente, directe, sans tour et détour de la pensée ?
Deuxième hypothèse, il s’agirait alors tout autant d’interroger la manière d’appréhender ces « outils » philosophiques pour en faire des instruments sensibles.
Cette pensée pratique, ductile, haptique, chère à Leroi-Gourhan, placerait les grandes idées forgées par Michel Guérin (comme la transparence, la quadrature du geste, l’in-action, la courbure, la Figure, le nihilisme ou la topoïétique) dans le champ anthropologique, comme une philosophie au plus près du geste, rabaissée délibérément à son potentiel opératoire élémentaire : prendre, poser, placer.
Quelle portée actuelle pourraient avoir ces instruments dans et en dehors de l’art et, par extension au cœur des processus d’apprentissage de la création artistique ?
Ces deux hypothèses posent trois questions :
La première porte sur les sujets-mêmes (Figure et Geste en particulier). Que faut-il extraire, comment et pourquoi ?
La deuxième interroge l’expérience de traduction et les déplacements qui s’opèrent entre philosophie et pensée plastique. J’entends par pensée plastique, cette forme de pensée qui émane de la pratique et non pas une pensée qui viendrait se plaquer sur la pratique. C’est le « recherche par l’art » cher à Pierre-Damien Huyghe. Dans ce contexte l’usage du texte en tant que tel interroge son expérimentation (lire, dire, écouter, traduire, transcrire, couper, découper, monter, démonter, etc.) comme autant de modes opératoires empiriques qui contribuent à la réception du texte. Lecture et compréhension ne sont jamais unilatérales.
La troisième question porte sur les formes d’exploration des deux premières questions dans le contexte de processus de transmission pédagogique.
ÉQUIPE
Coordination pédagogique: Pierre Baumann, Barbara Bourchenin, Stéphane Abboud, Elina Moreno et Alexandra Anikieva.
Avec Candice Bonnin, Ghazal Chantout, Lucie De Clercq, Julen Gouchault, Maxime Gueche, Mélinda Guilbert, Corentin Heraud, Farah Mazouz, Laila Nadri, Mya Wanner, Natacha Wymyslowski, Alizée Desmas, étudiantes de Master 1 arts plastiques UBM.
PARTENARIAT
Section Arts Plastiques UBM, MSH Bordeaux, La maison Papillon, Monclus.
COMMUNICATION P. BAUMANN COLLOQUE FIGURES DE MICHEL GUÉRIN, CERISY, 16-21 JUILLET 2024
ENTRETIEN AVEC MICHEL GUÉRIN
130324_Hélian
VERSION COURTE
ENTRETIEN AVEC MICHEL GUÉRIN
130324_Hélian
VERSION LONGUE
BANDE DE MONTAGE
10-160324_Monteils
JEU VIDÉO MICHEL GUÉRIN
10-160324_Monteils
Production Alizée Desmas